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 Dorian. } C'est la vie, pas le paradis.

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Dorian C. Dierich

Dorian C. Dierich

[ EVADE ]
{ ~ Yéti ~ }


Messages : 35
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Dorian. } C'est la vie, pas le paradis. Vide
MessageSujet: Dorian. } C'est la vie, pas le paradis.   Dorian. } C'est la vie, pas le paradis. Icon_minitime1Lun 26 Avr - 1:58

T'es tombé dans l'piège CowBoy


    Dorian. } C'est la vie, pas le paradis. Heinek10
      Prénom(s) : Dorian, Caleb (qui signifie "chien" en hébreu)
      Nom : Dierich
      Surnom : Dori (malgré lui) ou bien "l'albinos" ou bien "Die"
      Date de Naissance et âge : 20 ans - 22 avril 2180
      Nationalité : Allemand
      Groupe : Banderuola caccia
      Manie, habitude, tic : Dorian aime bien se mordre la phalange de l'index gauche, ou sinon il vérifie vingt fois son chargeur.
      Profession : A vrai dire Dorian n'a pas de profession fixe, étant donné qu'il risque de se faire repérer à tout moment. Pour l'instant tout ce qu'il a trouvé à faire c'est s'occuper de réparer diverses armes à feu de qui lui demande. Enfin, il s'occupe surtout de celles de Dimitri.



T'as misé sur le mauvais cheval


    Ce qu'il pense (précisément) de la Mafia
    : Il s'en fout. Enfin non, plutôt Dorian s'en méfit comme de la peste vu qu'il est lui même recherché par la mafia, ou ces gens qui prétendent en faire partie.
    A t-il déjà eu affaire à la Mafia : Oui, et beaucoup trop souvent. Conséquences : Symptômes, blessures, traumatismes psychologiques et psychiques.


Mais CowBoy n'oublie pas, qu'il est à bascule ton cheval.


Du noir. Que du noir autour de moi. Et au fur et à mesure que je tombe tout devient plus sombre. Et j'oublie peu à peu tout ce que je suis, tout ce que j'ai fait. J'oublie même mon nom. Après tout je me suis toujours demandé si j'étais vraiment humain... donc ça change pas beaucoup. Je tombe, je tombe, je ne vois plus rien. Et soudain deux lumières rouges apparaissent dans l'obscurité. J'arrive pas bien à distinguer. Elles se font plus lumineuses. ... ce sont deux putain d'yeux qui m'observent dans le noir. J'entend une sorte de grognement lointain et les yeux qui se jettent sur moi. Je ferme les miens, secoué, le coeur arraché, les membres déchirés. Et je veux crier, mais rien ne sort.

Juste un tambour qui vient de revenir, il semble tabasser ma poitrine. Comme si j'étais à un concert d'hard rock juste à côté de la sono. J'ai mal, putain de mal. Si mal que je m'évanouis encore.. Mais cette fois ce tambour m'accompagne.

C'est con, je suis pas encore mort. Et lui non plus.


__________________

Des heures plus tard je reprend un peu mes esprits, j'arrive à réfléchir malgré le fait que mon cerveau semble bouillir sous les messages électroniques de douleur qui l'envahissent.

Je suis... je m'appelle Dorian, ouais c'est ça. Dorian Caleb Dierich. Bon au moins j'ai pas perdu la mémoire. Et pour m'en assurer mon cerveau s'amuse automatiquement à me rappeler de ce qui s'est passé dans ma pauvre vie ce clébard.

Je suis né en Allemagne, ouais normal, je suis Allemand. Je sais pas qui sont mes parents, je les ai pas connus, peut être qu'ils sont morts tous les deux écrasés par un sanglier, peut être qu'ils voulaient juste pas d'un gosse, j'en sais rien. Mais je pencherais plus pour l'option de la mère pute, oui, on a tous une mère pute, la différence c'est le moment où on s'en rend compte. Maman était donc une pute, ce que je pense, parce qu'à ce que je m'en souviens on m'a raconté qu'on m'a trouvé devant la porte d'un orphelinat. Peut être qu'elle m'avait juste oublié là, peut être qu'elle avait confondu le panier repas et le mien, peut être qu'elle...ah et puis merde j'en sais rien, à vrai dire je m'en fous. C'est du passé.

L'orphelinat il s'appelait Der Weiß Schweigen qui signifie littéralement "le silence blanc". J'y ai grandit, entre ces murs froids, avec ces phrases sur les vitres, je les connais par coeur pour les avoir autant lues, toutes. C'était des préceptes de bonne manière. "Tu diras la vérité" "le mal nous combattrons" "je travaille et j'écoute", ils nous bourraient le crane avec ces phrases, on se serait cru dans un orphelinat du vingtième siècle.


J'étais un gentil garçon moi, j'essayais de faire comme ces espèces de bonnes soeurs voulaient. Ils nous enseignaient l'innocence, la pureté, tout ça. J'ai grandit loin des mauvaises histoires, et loin de tout ce qui pourrait nuir à ma soit disante 'pureté'. Je sais pas, c'est comme si elles voulaient élever des petits anges. C'était assez space. Mais je n'ai pas énormément de souvenirs de tout ça. J'ai juste passé 9 ans de ma vie là bas. Je sais pas si je dois me dire "heureusement" ou pas. Pourquoi ? Parce que cet orphelinat était loin d'être pur. Un jour je l'ai découvert par hasard... je me demandais pourquoi on pouvait pas dire au revoir à certains orphelins qui partaient. Pourquoi on voyait pas leur nouveaux papa et maman. Parce qu'ils finissaient à la poele. Vous savez ce que ça rapport le commerce d'organes en tout genre ? Les meufs là, le soir elles venaient nous embrasser,nous border, avec leur expression si maternelles, et leurs lèvres prononcaient ces derniers mots "gutten tag". Et quand on était assez grand tout basculait. Elles avaient le choix, ne pas nous faire mourir et nous ôter quelques organes, et nous on décédait tranquillement, mystérieusement. Ou alors elles nous tuaient tout connement. Comme des ogres qui attendent que leurs proies soient assez dodues pour aller les vendre au reste du monde à prix d'or. Ou alors elles vendaient les filles et les garçons les plus beaux, ils devenaient prostitués. ... J'avais souvent lu ce vieux conte Allemand là...je crois que mon vrai nom est Hansel.

Ce que j'ai vu ce jour là c'était un gamin étendu, avec plusieurs adultes autour de lui, ils lui avaient arraché l'oeil. Je suis partit, avec tout le silence dont j'étais capable. Et je suis allé dégueuler dans des chiottes un peu plus loin. Quand je pense que je n'avais pas vu le pire... qu'est ce que c'était que ça. Je ne pense pas que tout le personnel de l'orphelinat était au courant de ce que ce qui se tramait ici. Depuis j'ai compris pourquoi j'avais l'impression que cet orphelinat était si froid. J'avais peur, je ne faisais confiance à personne, j'ai commencé à être vraiment très agressif d'ailleurs.

Quelques mois ont passé ainsi. Puis un jour ils ont dit qu'on faisait un voyage en Italie. Ils ont pioché dans le groupe de mômes, ceux qui étaient en bonne santé, ceux qui étaient normalement constitués, ceux qui étaient mignons. Moi je sais pas si je suis beau, mais j'ai pas un physique commun, c'est peut être ce qui les a décidés à me prendre avec eux. Longtemps après j'ai apprit qu'ils voulaient nous vendre à un proxenète d'Italie. Ce que j'avais réussi à entendre c'était que depuis peu c'était la grosse pagaille là bas. Y'avait un espèce de nouveau petit père des peuples au pouvoir. Et le commerce était en plein essort. Si bien que les proxénètes en profitaient ou je sais pas quoi, tout comme les marchands de drogue, tout comme les importateurs d'armes à feu, c'était un pays qui venaient de briser les lois de l'homme. Un pays qui allait se mettre des barrière d'ici peu. Et tout le monde profitait que ça ne soit pas déja le cas pour faire venir les meilleures marchandises. Comme de jolis petits étrangers, comme les allemands. Ils s'étaient sûrement dit "chouette, un albinos ça doit exciter non?" haha. Je n'avais aucune idée de ce qui se passait en Italie encore à l'époque, tout ce que je savais c'est qu'ils nous emmenaient dans un endroit qui serait peut être pire que l'orphelinat.

A l'arrivée j'ai tenté de m'échapper. J'ai réussi à sortir du car dans lequel on était venu. J'avais presque réussi à sortir de l'entrepôt qu'ils m'ont vu. Je suis sortit, j'ai courru, courru, mais un de ces bâtards m'a tiré une balle dans la jambe. Ils préféraient tuer leur marchandise plutôt que de la laisser filer. C'est sûr, ils n'y avait plus qu'à m'arracher la langue. J'avais dix ans, je pissais le sang, j'avais les regards effrayés des autres orphelins rivés sur moi, et je hurlais de douleur. Le loublard m'a ramené. Puis il m'a foutu en rang avec les autres, je pouvais pas me tenir debout alors je restais par terre à me tenir la jambe, les yeux remplis de larmes de rage. Un mec est arrivé. Il était barraqué, avec une moustache, je me rappelle plus bien de son visage, c'était flou, tout était flou. Mais j'entendais bien.

« C'est quoi ça, ces cheveux blancs ? Ces yeux rouges ? VOus voulez que j'offre à mes clients un gamin à poils gris ? VOus êtes fous. »
« Mais... c'était original, et ce petit deviendra sans doute beau... »
« Vous appelez ça beau vous un visage avec des sourcils et des cils quasi invisibles? Vous vous foutez de ma gueule, lui j'en veux pas. »

Je me sentit soulevé.

« Patron on en fait quoi? »
« ... je l'achète à ses vendeurs de bambino, et je le revend à la communauté scientifiques, je suis sûr que ça les amuse ce genre de phénomène qui se fait rare de nos jours puisque les femmes se refont le bébé à peine il est dans leur ventre. Mais quoi me regarde pas comme ça, on est dans un monde superficiel, pas ma faute. Va le vendre à bon prix allez, je veux plus le voir. »

Je ne comprenais pas un mot de ce qu'ils disaient, je ne parlais pas encore italien... tout ce que je savais c'est que j'avais mal. Je ris. Si je savais à ce moment là ce que j'allais endurer.

Je me suis réveillé dans une chambre blanche. Toute blanche. Et j'avais un bandage à la jambe. Je n'avais plus mal du tout. Etonnant ce que la médecine peut faire de nos jours... si on a les moyens bien sûr. Me redressant sur mon lit j'entrepris d'observer un peu les environs. ça ressemblait à un hôpital.. non, à une clinique. Mais il n'y avait personne. Je me suis rendormit, attendant le moindre signe de vie.

Quand je me suis réveillé de nouveau il y avait des gens autour de moi. Ils m'ont emmené me restaurer, me laver, ils étaient gentils avec moi. Même si leurs lunettes tout aussi blanches que leur blouses m'inquiétaient.

Vous savez ce qui arrive aux enfants qui sont seuls ? QUi n'ont pas de parents ? Ils ne sont pas considérés, ils ne sont pas dans le répertoire, ils ne sont rien, des bâtards, ils n'ont pas de famille, il n'y a personne pour réclamer un procès après qu'on ai fait ce qu'on veut d'eux.

Ces gens là l'avaient bien comprit. Et moi je ne l'ai su que trop tard.

Ils ont eu le temps de me prendre comme cobaye. Pour la médecine révolutionnaire d'Italie qu'ils disaient. Une science qui n'avait plus de limite, plus de censure vu le monde dans lequel elle vivait. C'est pareil en tant de guerre. Plus rien ne compte que de survivre. Et si pour se faire il faut tuer des innocents et les dévorer ce n'est pas grave, on a une excuse, c'est la guerre. Ici en Italie, c'était la débauche. Tout simplement. Alors des excuses, ils en trouvaient.

Qu'est ce qu'ils me faisaient ?

Des injections, ils se servaient de moi pour tester des machines... et surtout tests de réaction physiques et psychologiques. Je n'étais pas le seul, il y avait plusieurs personnes. Mais ça ne m'a pas rassuré pour autant. TOut ce que ça m'a permit c'est d'apprendre l'italien. Au bout d'un an c'était fait. Mais au bout d'un an il n'y avait pas que ça qui était fait. Quand on a mal, quand on a peur, et quand on est seul, la douleur se transforme rapidement en rage. En haine. Ils m'ont détruit tout simplement. Je ne suis plus moi même, j'étais devenu enragé. Un fauve qui n'avait plus à perdre que sa chaine. ça les amusait en plus. Il y avait ces mots "le patient développe à la suite d'une solitude trop prolongée des signes pathologiques distincts, sociopathie, asociabilité, schizophrénie latente." Oh ça les amusait que des fois je me mette dans une folle rage et que le lendemain je ne m'en souvienne même plus. Mon cerveau n'en pouvait plus. J'ai haït de toutes mes forces, j'ai haït de tout mon coeur. Je voyais leurs sourires satisfaits. Leurs putain de sourires. Parce que leurs recherches avançaient, elles étaient fructeuses.

Enfoirés. ça les a tant fait jouir de me détruire, de tous nous détruire autant qu'on était.

C'est ce qu'ils cherchaient je crois, à faire de moi quelque chose de totalement dangereux, incontrôlable, avec pour seule émotion la rage. Le seul sentiment la haine. Ils ont réussi.

Un jour, séance habituelle. Sauf que ce jour là je me suis réveillé debout, un couteau à la main, baignant dans le sang. Et autour de moi, les cadavres de trois des scientifiques. Je ne m'en suis pas souvenu sur le coup, et je me suis demandé pourquoi j'étais là, avec eux. Je leur ai jeté un regard plein de dédain, au fond qu'est ce que ça faisait du bien de les voir éventrés sur place. J'en ai sourit, et je me suis aperçu en regardant un miroir brisé au sol que ma machoire était pleine de sang. Pleine de leur sang. ça m'a un peu effrayé sur le coup. Mais tout ce que je pensais à présent c'était me barrer d'ici. J'avais 14 ans quand j'ai enfin réussi à m'échapper de ce bâtiment où ils avaient passé leur temps à me lessiver de toutes les manières possibles et immaginables. J'ai eu beaucoup de chance je crois, parce que s'échapper d'un truc comme ça... mais j'avais étudié tous les systèmes de sécurité, je connaissais tout par coeur, et j'avais récupéré les cartes d'entrée de ces bâtards.

Je me suis retrouvé dans la nature. Plein de sang. Quelque part en Italie. Je ne savais pas où. J'étais paumé. Et je serais sûrement recherché très bientôt pour le meurtre de ces enculés de scientifiques. A l'époque je ne savais pas à quel point je leur étais précieux.

J'ai essayé de me débrouiller comme j'ai pu. Mais qu'est ce que vous voulez faire sans expérience dans une ville livrée au ténèbre quand vous avez 14 ans et que vous êtes seul ? Et surtout que vous êtes atteint d'une schizophrénie latente comme ils s'amusaient à le dire ? Le jour je cherchais un moyen de survivre contre le monde. La nuit je cherchais un moyen de survivre contre moi même. J'en ai bavé. Comme un chien, suffoquant, trainant sa dépouille à travers des rues empestant la mort, la débauche et la pourriture. Le monde autour de moi était gris. Sans couleur. J'ai cherché un moyen de retourner en Allemagne, bien que je sache pertinemment que personne là bas ne m'aiderait. Il n'y a jamais eu personne qui m'attende impatiemment sur le pas de porte, qui m'aurait sourit. Qui m'aurait embrassé et demandé comment était ma journée. Pas plus qu'il n'y en avait en Italie. Non, en Italie on m'attendait. On m'attendait pour me foutre en prison. Je devais être discret. J'ai cherché, j'ai fait des petits boulots, je prenais tout ce qu'on me proposait, et j'h'abitais avec la pauvreté. J'en suis même venu à me prostituer. Je détestais ça. N'empêche que ça a finit par bien me rapporter. Il parait que j'avais une sale gueule mais que j'étais pas si mauvais au lit. ça me faisait rire jaune. Je hais cette débauche adulte, et je hais aussi la pureté exacerbée qu'on m'avait apprise.

Je restais une sorte d'enfant déchu coincé dans un corps qui grandissait tout seul. Bref, ça m'a rapporté du fric le boulot de pute mine de rien. Je baise juste comme un chien enragé, c'est tout ce que je suis. J'ai failli oublier que je m'appelle Dorian dans tout ça. J'avais tout perdu, ma vie, ma fierté, mon enfance, même mon avenir. Je me suis perdu, je suis devenu quelqu'un d'autre. Une partie de moi m'est devenue inconnue. Elle était noire, si noire, comme la cendre. Elle explosait, quand je n'en pouvais plus. ... il a bien fallu que ça arrive un jour. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais plus ce que je repprochais encore, tout ce que je sais c'est qu'au moment de prendre joyeusement une cliente, mes mains se sont resserrées toutes seules autour de son cou, et je souriais, je souriais d'un rictus dément, jusqu'à ce qu'elle rende son dernier souffle dans un soupire à moitié extasié, à moitié suppliant.

Je sais pas ce qui m'a prit. Mais après avoir reprit le contrôle de moi même j'ai jugé qu'il était bon de s'enfuir dés maintenant, et vite. Sauf qu'on ne peut pas s'échapper si facilement de son proxénète vous savez ? Oh maintenant que j'y pense. J'ai tout fait pour échapper au premier proxénète, vous savez, l'acheteur de mômes allemands, pour après me jeter dans les bras d'un autre. QU'est ce que j'ai gagné au final ? Rien, je suis perdant sur toute la ligne. Un putain de perdant.

Je me suis acheté une arme, un M6C Magnum tu vois. Efficace et indispensable. Putain de vie. Je savais que je n'aurais aucun scrupule à appuyer sur la gâchette si besoin. Non, j'ai perdu toute pitié, j'ai perdu ce que j'étais. Je ne sais plus, je ne suis plus rien. Parfois j'entend quelque chose murmurer à mon oreille d'une voix rauque, c'est à devenir dingue. J'avais 17 ans quand je me suis barré de la vie de prostitué.


Y'a des gens qui y trouvent du plaisir, moi j'ai pas pu. Limite ça m'a dégoûté du sexe. Et me voilà de nouveau en cavale, errant là où je peux, recherché par les sbires scientifiques, et recherché par des gorilles lancés par mon proxenète, parce que ça lui a coûté cher que je tue une cliente. C'est drôle, je n'éprouve du regret que parce que maintenant je suis dans la merde. Je dois être une sorte d'insensible.

Mais il fallait bien que ça arrive. Je me suis fait attraper. Comme une merde d'ailleurs je l'avoue. Parce que j'avais parlé Allemand. Y'avait des chasseurs de prime dans la salle. Et ils avaient bien évidemment entendu parler de "l'Allemand aux cheveux blancs dégénéré".

Ils m'ont suivit, coincé, assomé, je me suis défendu mais ça s'est fait si rapidement que je n'ai rien pu faire. Comme un bleu que j'vous dis.

Puis là, plein de choses chiantes, une sorte de mini procès, interrogatoires où je n'ouvrais ma gueule que pour grogner ou mordre.

Je me demandais comment ils osaient me prendre ma vie, que le monde avait déja piétiné. Enfoirés. Ordures. Je les ai haïs eux aussi. J'aurais aimé les déchirer un par un avec mes dents.

C'était mes envies dévorantes pendant le temps où je moisissais dans cette prison miteuse. J'y ai passé des mois, des mois dans ce putain d'uniforme orange. Avec ces putains de gros lards qui se disaient tous plus inhumains les uns que les autres. J'ai dû me faire tabasser. J'ai aussi dû faillir me faire baiser. Mais ah... je crois qu'au final mon regard et mes menaces leur faisaient tellement peur qu'ils abandonnaient. ça ne les a pas empêchés de m'humilier plusieurs fois. TOut ça... a finit par me blaser atrocement. Il fallait que je contienne ma rage, histoire de ne pas tuer des prisonniers et moisir encore plus longtemps ici... quoique...la prison à perpétuité, y'a pire ? Ah oui, asile psychiatrique peut être. Finalement je me laissais faire, autant que je le pouvais.


ça a duré longtemps. Longtemps. Puis un jour, lors d'un transfert... (parce qu'ils avaient fini par me redemander les scientifiques de merde là, vous vous rappelez ?) Donc bref, il fallait qu'ils m'emmènent là bas. Ce transfert, j'ai su que ça serait ma dernière chance. J'étais menotté, mais j'ai mordu sauvagement le garde qui m'accompagnait à ce moment là. Finalement avoir joué le blasé durant tout ce temps ça a servit. Ah. Haha, ironique non ? Puis, bah, j'ai prit le camion, je me suis barré. ça a l'air facile dit comme ça mais non, j'ai atrocement galéré, et plusieurs fois j'ai cru que ça serait finit. Je sais pas si j'ai beaucoup de chance ou beaucoup la poisse. Peut être les deux. J'avais 18 ans.Putain de dix huit années de merde.

J'ai erré encore, pendant presque un an. J'ai pas mal fréquenté les boutiques d'armement, j'ai rencontré quelques types sympas. Ma technique à tirer s'est améliorée... je ne rate presque rien maintenant. C'est plutôt utile. J'aime beaucoup les armes à feu. Ahah, et pourtant je n'ai presque pas tué avec, ironie du sort pas vrai ?

Je ne sais pas, les gens que j'ai croisés à ce moment là étaient bizarres. Comment m'aimer ? Alors que je suis juste un être détestable, un monstre. J'ai encore en mémoire la tirade qu'une fille m'a sortit un jour.

« Dorian, mais arrête, tu te détestes tant. Tu n'es pas affreux. D'accord, t'es franchement beaucoup blasé, pas sympathique, trop solitaire, un peu égoïste, hargneux, impulsif, carrément déprimant, mais si t'arrêtais d'être nostalgique hm ? De penser au passé ? C'est pas bien de penser au passé, tu peux pas avancer comme ça, tu fais juste du surplace complet. Tu veux reprendre ta vie en main mais tout ce que t'arrives à faire c'est la chevaucher, puis tomber. T'es un vrai cow boy, tu fais du rodéo sur ta vie. Pourquoi tu n'essaies juste pas de l'approcher doucement, petit à petit ? Tu te dis à chaque fois que ça aurait pu être pire mais tu tombes toujours plus bas. Relève toi merde. Tout ce que tu cherches c'est l'hostilité, tu ne cherches absolument pas à te faire aimer, tu préfères ramper tout seul. »

Je l'ai regardé, les yeux un peu ronds. C'est vrai. Mon surnom ça doit être cow boy. C'est ça ouais, un vrai cow boy qui ne sait pas comment chevaucher. Un truc lâché dans la nature sans aucun savoir si ce n'est ce qu'il a lu dans de vieux bouquins. ça me manque un peu le toucher du papier, parce que là dans le monde réel les livres c'est des tablettes ou tu fais défiler l'écriture. Comme une mini télé. C'est gavant. Je n'aime pas ça.

Qu'est ce que je disais... oui, haha. Un vrai emo. Un emo maladroit, une espèce de gosse tombé dans un monde qui le répugne, un gros chien noir qui sort de temps à autre. Qu'est ce que je suis au juste ? Le cow boy albinos. Ouais. C'est ça. Cow boy albinos maintenant recherché par des scientifiques psychotiques, des gorilles envoyé par le proxénète de la mort qui tue, et des sbires du parrain pour avoir osé s'échapper d'une de ses putains de prisons. Vive la vie, vraiment. Je suis un peu recherché de partout, et mon apparence n'aide à rien. Y'en a pas trente six de mecs aux cheveux blancs et yeux rouges.Je me répugne un peu. Y'en a qui disent que c'est intrigant, d'autres sexys, d'autres trouvent ça carrément immonde et repoussant. Je m'en moque.

Je ne sais pas si je suis beau, je suis juste un mec, assez grand, un mètre 80 sûrement, je sais plus, mais je me ferais pas de putain de chirurgie esthétique. Pas parce que j'ai pas les moyens, enfin si j'ai pas les moyens mais c'est pas pour ça, pas envie de ressembler à tout le monde. En fait tant mieux si j'ai un physique carrément différent. Même si à cause de ça je suis reconnaissable. D'accord, mes yeux sont rouges, carrément démoniaques, tant pis, mon nez droit et long, mes lèvres décolorées et fines, mes sourcils blancs et inexistants, mes cils pareil, mes cheveux tout aussi immaculés. Courts, fins aussi, en bordel, oui ma coiffure je sais pas, elle est space. Et ma peau est atrocement pâle et livide, ça fait peur je vous dis. Heureusement que je glande pas tout le temps parce que sinon je ressemblerais vraiment à un cadavre. Quoi d'autre ? Mâchoire carrée, dents blanches et alignées, bandelettes autour du cou à cause de méchantes cicatrices, membres osseux, grandes mains, plus maigre que gros, un peu musclé. VOilà quoi. Ah, le seul truc que j'ai trouvé pour faire oublier le blanc de ma face et mon corps c'est m'habiller avec des vêtement noirs. TOut le temps, du cuir, du vinyle, bref, des fringues qui roxent, des fringues qui en jettent, qui font cool. Non, c'est pas que je veux me donner un style, c'est juste que j'adore ces vêtements. Bon, chers, alors parfois je me débrouille pour en coudre moi même. C'est chiant. Bon quoi, me regarde pas comme ça, je peux porter une chemise aussi hein. Et qu'est ce que j'en ai à foutre que des gens se moquent de mes piercings aux oreilles, de mes lunettes oranges.

Bon, voilà, j'ai grandit quoi. Et pour une fois que je peux faire UN PEU ce qui me plait....Ah, puis j'ai continué à vivre un peu comme ça, je squattais dans des hotels miteux, juste de quoi me payer un mini loyer, non même pas en fait, c'est carrément la dèche. Récapitulons : Déja que je ne pense même pas que Dieu existe, ensuite que j'ai déja vu l'enfer je m'en fais une représentation très crédible, ensuite que le jour du repos il n'y en a plus, honorer mon père et ma mère, bof, j'en ai jamais eu, l'homicide j'ai testé plein de fois, l'adultère... vous croyez que c'est pire de faire pute ? J'ai volé, porter de faux témoignages contre mon prochain, pas mon truc ça par contre... tu ne convoiteras aucun bien de ton prochain.... et si je lui ai convoité sa vie toute entière ça marche ?

Bon, ça s'est pas trop mal passé ... jusqu'à maintenant. Maintenant... oui, je faisais quoi déja, je suis dans le noir, non je suis vivant, qu'est ce qui s'est passé déja ? Ah oui... ils m'ont retrouvé. Qui ? De quel groupe ? J'en sais rien du tout. Tout ce que je sais c'est qu'ils me voulaient pas du bien. Aah, mon bras, mon bras me fait mal, il pisse le sang, tout mort, et moi comme un con je n'entend plus rien. Je suis un chien qui agonise dans son sang noir.

Ah...

« WHoa oh hé, t'es vivant ? »

... je sens qu'on me poke. J'ouvre les yeux avec difficultés, la lumière semble m'abrutir. Et en parlant d'abruti j'en vois un juste au dessus de moi.

Il y a ses cheveux qui ressemblent à des spaghettis qui me tombent sur la gueule, ils sont oranges et ils sentent mauvais en plus. Et il me regarde, comme s'il se demandait si je suis commestible ou non. Bizarre... c'est qui.... sa gueule me dit quelque chose en plus. Je veux parler, je veux lui demander où je suis mais aucun son ne sort de ma gorge.

« Whé doucement, tu viens de te faire tirer dessus alors tu f'rais mieux d'te reposer. Quoi ? Pourquoi tu m'regardes comme ça ? Je suis pas un ennemi, au contraire, tu t'rappelles pas ? »

J'essaye de me souvenir, mais ma tête me fait mal. Quoique si, un mec avec une gueule pareille, borgne en plus, je l'aurais pas oublié. Ah, c'était pas ce mec là, qui allait se faire butter par des racailles, et que j'ai sauvé in extremis ? Si je crois que c'est ça. Ah ouais, j'avais pas voulu de ses remerciements une fois que j'ai explosé le crane de ces loublards, je sais plus. Je crois que c'est ça. Mais comment, comment il m'a retrouvé ? Apparemment c'est un hasard. Il me soigne, je suis torse nu en plus, il essuie mon sang séché. Aah, je veux plus. Tout oublier.

Ce que je ne savais pas à ce moment là c'était que je finirais par complètement squatter chez Dimitri, le nom de cette tête de spaghettis, vu que j'avais nulle part où aller.

Je sais pas ce qui m'attend encore... Quand je me dis que ma vie vient juste de commencer j'ai juste envie d'y mettre fin le plus vite possible... Et non pourtant je m'y accroche à cette putain de vie, même si mon existence n'est plus rien. Je m'y accroche comme un forcené...

C'est du rodéo complet.




Tu parles d'un héros.


    Dorian. } C'est la vie, pas le paradis. Haine-10
      Votre pseudo : Line
      Age, sexe : 17, faible
      Avatar de votre personnage : Haine Rammsteiner ( DOGS : Bullets & Carnage )
      Comment avez-vous connu le forum ? Gneeu
      Qu'aimez-vous/Détestez-vous dedans ? J'aime pas ma fiche.
      Autres ? Nemo est là ♥


Dernière édition par Dorian C. Dierich le Jeu 30 Sep - 20:31, édité 12 fois
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Dimitri A. Visconti

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Dorian. } C'est la vie, pas le paradis. Vide
MessageSujet: Re: Dorian. } C'est la vie, pas le paradis.   Dorian. } C'est la vie, pas le paradis. Icon_minitime1Lun 26 Avr - 8:41

.......... Je te dit pas bienvenue ♥️

Non non non. DORI IL EST BÊTE ET MOCHE ET IL SERT A RIEN ET SA FICHE EST LAAAIDE COMME TOUT. Vraiment.

*âme impure, sort de ce corps*

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Dorian. } C'est la vie, pas le paradis.

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