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Sujet: The only exception. [Lennart] Jeu 28 Oct - 4:33
« Je n’ai jamais aimé le noir. Les ombres qui s’étendent comme d’immenses fantômes pour me dévorer, et il me semble les voir parfois, les bras qui s’étirent de derrière les murs comme pour me saisir, tandis que des mains anonymes attardées viennent soudainement saisir mes fesses, lorsque je m’immisce à travers la foule. Oh, si tu savais comme ils me dégoutent parfois. Peut être suis-je comme ces poupées que les marchands affichent en vitrine, de celle que l’on dégrade à frottements de peau, avant de rejeter. Et toi Cain, quand reviendras tu m’aimer ? Il faisait froid ce soir la. D’un froid cruel qui s’infiltrait sous les vêtements et mordait les os. D’un froid humide qui s’infiltre sous les tissus et fait cruellement frissonner. D’un froid qui garde les Monsieurs chez eux, tandis que les enfants parcourent les rues. D’un froid qui se mélange à l’obscurité grandissante, et dévore. C’est à ce moment là que j’ai pensé à Blanche. Si tu savais comme j’aurais voulut avoir sa belle assurance, me pavaner comme lui entre les bars dans mes plus beaux habits d’apparats. Comme un véritable Prince. Et les princes ne parcourent pas les rues, ne crois tu pas ? C’est à cet instant que les premières gouttes se sont mises à tomber. »
Une soif cruelle au fond de la gorge, les yeux perplexes, un peu hostiles du barman posés sur lui, il se demande ce qu’il fait là. Peut être le Monsieur est-il fâché de voir son corps grelottant et trempé salir ainsi son beau tabouret, peut être aurait-il dut rester dehors sous la pluie cruelle et battante, à la recherche d’un client qui aurait put emporter son corps au sec. Mais les passants ne prêtaient attention aux enfants frigorifiés se préparant à rentrer les mains vides. Pas plus que les barmans n’aimaient les petits garçons qui ne commandaient rien. Et il baisse les yeux, gêné par ce regard, il serre les poings, pour retenir les larmes, comme une drôle de boule au fond du cœur, il a pourtant vu faire cela dans les films, le héro s’installant au comptoir, souvent abordé par une jeune femme au regard langoureux, ou attendant patiemment dans l’ombre, une cigarette aux lèvres et un verre à la main. C’est pourtant ainsi qu’il faudrait faire. Alors pourquoi ? Et il se sent seul, il ne sait que faire, seul aux milieux des volutes de fumée, des rires gras des hommes, des tintements des verres entrechoqués, il tâte ses poches vides et trempées, la soirée fut bien infructueuse, et les derniers billets ont déjà filé pour quelques pilules de bonheur qui rendent un instant le monde plus doux. Et il est cette image pénible de toute une enfance viciée qu’il faudrait mettre à la porte, et que l’on accepte le regard lourd comme pour se donner bonne conscience. Espérant que les regards hostiles le poussera à chercher refuge autre part, et va donc enfant, caler ton corps grelottant contre celui des mendiants, t’endormir sous les porches de pierre, tu ne veux pas rentrer ainsi, pas maintenant, pas les mains vides, laisser claquer tes pas sur les pavés de pierre entre les gouttes de pluie, tu ne veux pas décevoir Alluce, à la recherche du sourire que tu espère un jour te voir offert. Et tu vois ces regards que tu ne comprends pas, tu sens l’hostilité qui te déshabille, te met à mal, tu sens ses yeux qui s’attardent sur ton reflet souillé, si pur, si salle, tandis qu’il fait mine d’essuyer les verres. Jeu fait de sous entendus et de regards en coin dont tu ne peux tenir la cadence. Cruelle réalité.
Un tintement, tandis que la porte s’ouvre, annonçant ainsi l’arrivée d’un nouveau client. Nouveau regard agacé du barman envers la silhouette de l’enfant qui occupe un siège depuis bien trop longtemps.
-Tu prendras quelque chose jeune homme ?
Le ton est bien trop froid, tandis qu’il tente de balbutier en vain une réponse intelligible. Personne ne veut de la compagnie d’une pute.
Lennart.W.Kyd
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Sujet: Re: The only exception. [Lennart] Ven 29 Oct - 6:24
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Sujet: Re: The only exception. [Lennart] Dim 28 Nov - 10:25
[Uuuuuuuh ca pue. ;; Mais euh… j’ai repondu ? *court s’enterrer*]
« Si tu savais comme tout est étrange ici. Les lumières si frêles étendant une obscurité tamisée semblant prête à me dévorer, les regards perdus des Monsieurs qui engloutissent verre sur verre, les reflets colorés sur les bouteilles entreposées, comme un arc en ciel brisé derrière le comptoir, le contact froid du bois du comptoir, tout m’étonne, tout m’effraie, tout me parait sortit d’un rêve étrange, de ceux où les images s’enchainent un peu trop vite, un peu trop fort, de ces tourbillons de sensations désagréables qui emportent. Il y avait un temps pourtant où mes rêves étaient doux. Un temps où ton visage et le sien se mêlaient, un temps où sa chaleur ne se faisait pas violence, un temps où les pilules n’avaient pas le gout sucré de l’amertume. Peut être sont-elles les seules encore capables d’adoucir tout cela. J’en veux encore… »
Parait que les jours passent, que les jours s’écoulent, que les jours filent comme l’eau vive entre tes doigts, emportant les dernières pétales des fleurs de ton innocence, des sourires de ta jeunesse. Parait que tout s’enfuit, les cœurs comme les corps, les joies comme les douleurs. Parait que tout se flétrit, que tout se brise, pauvre enfant, tu ne sais plus vraiment ce que tu attends, tandis que ton corps tremblotant se recroqueville mal à l’aise, noyé dans cette succession de jours, d’événements, de visages et de regards hostiles, parait que t’attends, le regard tourné vers un ailleurs incertain, attendre, sans trop savoir quoi, la main qui l’emportera, le sourire qui le sauvera, la pilule qui le relever afin de le précipiter d’avantage vers les précipices de la corruption et de l’amertume. T’as cessé d’être un enfant le jour où l’avenir naquit dans ton esprit déchire, t’as cessé de vivre à l’instant où tes yeux se tournèrent vers d’autres lendemains. A présent, tu n’es plus rien. Tu espère, tu attends. Tu égrène les minutes, les heures, debout sur tes jambes tremblotantes, tu saisis les bribes d’amour, de haine, d’amertume, tu te relève, tu retombe, tu frisonne pour quelques mots, quelques gestes trop fort qui te rendent vivant le temps d’un instant. Puis se tarissent. Et ne reste que cela, l’humidité douloureuse de l’air, le regard du barman, tes vêtements qui te collent encore à la peau, ton angoisse, ta fatigue.
Ne reste que cette voix qui résonne soudainement et le fait sursaute tandis qu’il remarque soudain les yeux posés sur lui, et s’agite avec gêne, évidemment que tu aimerais prendre quelque chose gamin, tout pour tuer ce vide et ce silence qui t’environnent, comme tu envie la belle assurance de tout ces hommes bien plus grands que toi qui t’entourent, comme tu aimerais toi aussi siroter d’un air serein une de ces boissons colorées qui t’entourent, que tu imagine rafraichissantes et douces, toi aussi tu aimerais sentir le doux liquide couler au fond de ta gorge, noyer tes yeux perdus au fond de ton verre, tout pour ne pas affronter son regard. Et lui que veut-il de toi ?
Un silence tandis que ses yeux se baissent. Un silence un peu trop pesant qu’il faut briser à coups de mots, peu importe lesquels, misérable perche à laquelle il s’accroche, tandis qu’il énonce timidement.
-J’aimerais bien une grenadine…
Grenadine. C’est un joli mot qui résonne, teinté d’innocence, que frappent les noms racoleurs qu’affichent les étiquettes des bouteilles, un mot inapproprié au milieu de ce paradis de l’absinthe, ici on ne vend que du rêve gamin, que du feu en bouteille, ici c’est qu’un autre paradis de luxure, un paradis d’oubli. Ici ya pas de place pour tes jolis mots, ceux dont tu ne connais ni le sens, ni le gout, juste cette douce sonorité entre tes lèvres, qui t’apaise, un désir d’enfant qui ressurgit le temps que les syllabes franchissent ses lèvres, une demande aussi simple dans cet univers désenchanté qu’acide ou cocaïne.
-…Mais je n’ai pas de quoi payer.
Regard honteux, c’est l’innocence qui s’envole, il n’y a pourtant pas de sous entendus derrière ces mots là, et tu rougis de ta perdition et de tes poches vides, aussi bien de rêves que d’argent. Et lui… que veut-il de toi ?
Lennart.W.Kyd
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Sujet: Re: The only exception. [Lennart] Dim 30 Jan - 7:36
Le gamin devait sûrement penser que Lennart avait une tête de vache à lait, du genre à payer pour les faveurs d’un enfant. Il n’avait pas tort, son visage était si innocent après tout, que l’on ne pouvait pas savoir s’il jouait à l’ingénu ou s’il l’était vraiment. Ses yeux étaient clairs, candides. Lenny les aimait déjà. Ce genre de corps-là, si frêle sous les vêtements qui paraissaient trop grands, pouvait coûter cher, mais, il aurait pu se damner pour ce regard bleu et plein d’espérances brisées. Malgré sa candeur étalée sans honte sur son visage rond, on pouvait deviner que cet enfant avait rêvé, avant d’avoir été rejeté. Après, il suffisait de deviner par qui. Un frère, un père, un amant maquereau ? Lenny n’avait aucun mal à lire dans les cœurs encore puérils ; toutes leurs émotions grimpaient vers le visage et s’y étalaient sans pudeur. Le grand blond – « L’adulte responsable » - tenta de démêler la tristesse qui flottait dans les yeux ronds : « …C’est un appel au portemonnaie, ca. As-tu cru que je pouvais te poser ce genre de question en m’attendant à ce qu’un gamin aussi malingre que toi payes ? C’est ridicule. »
La radio du bar passant en sourdine une vieille chanson, que Lennart identifia difficilement. « Take on me » de A-Ha. Le grand retour du passé, quoi. Tout ca avait un goût désagréable. Ce gamin trop maigre et hâve, cette pluie de merde qui grisait les rues jusqu’à les rendre floues derrière la vitre. Il avait l’impression d’être revenu quatre ans en arrière, avec un certain gosse au regard gouailleur, aux lèvres entrouvertes par un sourire mielleux. Non, définitivement, il ne pouvait pas comparer ce « nouveau-né » aux cheveux ébouriffés par l’humidité – Après tout, plus innocent que ce môme inconnu, tu meurs visiblement. Littéralement. Les candides ne font pas long feu à Venise. Il y a toujours un malade pour les séquestrer dans sa cave. – et son dangereux Hadrian. Qui appartenait au passé ALORS, BORDEL, DEGAGES DE MA TÊTE !
Le mac’ se tourna lentement vers le barman et lança une pièce sur le comptoir, histoire de se la jouer « dandy classe » :
« Je ne cautionne pas les boissons ridicules. Sers un diabolo grenadine au gamin. Et un Bailey avec supplément de crème fraîche pour moi. »
Première étape : Laisser entendre à la victime qu’on est riche, souriant, tout à fait gentil, et généreux. Si ce bébé n’a pas de protecteur, ça peut s’arranger. Un sourire bienveillant passa sur les lèvres de Lennart et il se débarrassa de son imperméable qu’il posa contre le dossier de sa chaise :
« Je suis persuadé que tu es habitué à ce genre de question, mon agneau, mais comment t’appelles-tu ? »
Deuxième étape : le mettre en confiance, avant de tenter de l’attirer dans ses filets. Les yeux de glace glissèrent sur les cuisses de l’enfant, calculateurs. Lenny savait que l’homosexualité n’était pas tolérée dans NeoVenise, mais les choses faites sous le manteau étaient souvent les meilleures. L’illégalité leur donnait un goût acide, et les acheteurs en raffolaient. Lennart, en lisant des livres comme « Les 120 Journées de Sodome », avait fini par se persuader que tous les hommes étaient des gays refoulés et avaient une faiblesse, plus ou moins appuyée, pour les jeunes fesses androgynes. Il était passé maître dans l’art d’enrober ces petits corps d’attributs qui les rendaient littéralement « bandants ». La beauté d’un visage aussi poupin que celui de ce gamin pouvait être facilement rehaussée avec des étoffes pâles et du rouge à lèvres agressif. Oh, Lennart visualisait déjà le tableau d’ici. Après tout, les enfants abandonnés étaient légions et aucun ne pouvait se permettre – à part ceux qui étaient déjà sous protection – de refuser l’offre alléchante qu’il leur faisait.
Bientôt, le serveur posa devant eux deux verres. Lennart prit le sien et le leva devant ses yeux, contemplant pensivement le liquide blanchâtre et épais.
Les choses perdaient un peu de leur réalité, ces derniers temps. Personne ne baissait plus les yeux devant la pauvreté. On ne cachait plus la prostitution, mais bon, ça arrangeait ses affaires, il ne s’en plaignait pas. Lennart laissa glisser ses yeux sur la chair fine du petit blond, à la recherche d’un quelconque signe d’appartenance à un groupe mafieux. Ses doigts minces firent légèrement tourner le verre face à la lumière hasardeuse de la lampe et il ferma un instant les yeux, attendant que le gamin décide de parler.
Abel E. Taylor
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Sujet: Re: The only exception. [Lennart] Sam 26 Fév - 13:59
[PARDONPARDONPARDON POUR LE RETARD. D8 *s’enterre*]
Il n’a jamais rien su de tout cela. A l’orphelinat, entre les murs des bordels ou au creux des draps sales, les convenances n’étaient qu’inutile surplus. Formules de politesse, paroles caressantes ou planaient les sous entendus, afin d’obtenir ce que l’on désirait en feignant la politesse étaient bien inutile lorsque qu’il suffisait de tendre le bras ou de sortir quelques billets pour saisir l’objet de sa convoitise, qu’un « A genoux ! » aboyé, était bien plus efficace que tout les « je te prie » du monde, qui ne viendrait jamais d’ailleurs écorcher les parois des murs crasses. Jamais n’avait-il rien su de la vie, se contentant parfois d’en glaner des bribes au cours des conversations, des séries télévisées, des mots sans sens qui se succédaient dans le brouhabra ambiant, et se perdaient dans la couche d’innocence dont il se parait. Son monde à lui ce n’était que cela, la solitude crade, dévorante, les caresses acides, les regards lubriques, le foutre aspergeant son visage comme une brulure de plus, les draps moites, la fatigue, le manque qui le nargue, et le désir vague d’un ailleurs entre deux plongeons au fond du gouffre.
Encore à présent a-t-il la naïveté de croire que le Monsieur lui paye sa consommation par générosité, triste monde où l’avidité règne, et s’amuse t’il à cet instant de ton air perdu, pauvre imbécile, pauvre gamin idiot, s’amuse t’il à t’observer te trémousser mal à l’aise sur ta chaise, gêne par le regard du Monsieur et l’air goguenard du barman, il n’y a pas de place dans tel endroit pour une pute, pas de place pour telle souillure, pas de place pour les enfants incapable de payer. Car l’argent est essentiel, l’argent ouvre toute les portes, lui avait un jour dit Alluce, même s’i l n’avait réussit à comprendre tout le discours de son proxénète, entrecoupé par trop de bruits de raclements, alors que celui-ci s’évertuait à arracher les misérables gouttes de yaourt restantes du fond de son pot, « l’argent ouvre toutes les portes, avait-il en tout cas dit, c’est pour ca que tu dois bien travailler mon petit –BIIIIIIIITE-, pardon, Abel », en tout cas, était-ce ce qu’il avait crut comprendre. Bien travailler et lui donner. Tout avait un prix ici. Même se faire enfoncer la tête plus profond dans la boue.
Alors il baisse les yeux, tandis que le Monsieur commande, celui-ci connait mieux tout cela que lui, sensation apaisante que de se sentir guidé, même pour le temps dérisoire que reste celui d’une commande. Il est d’ailleurs élégant, avec sa voix assurée et son visage jeune et fin, si différent de ses clients habituels, des vieux bouffis, des ronds, des suants, noyant entre la chair fraiche la jeunesse qu’ils n’ont plus, quelques billets pour un peu d’amour, ici tout ce vend, tout s’achète, les sentiments font place aux transactions, ici tout ce vide, et ne reste que cette vague nostalgie là, au fond d’un bar un triste jour de pluie, i, il n’ose se demander ce que l’on a fait de sa vie. De toute manière, quelle échappatoire pour toi gamin ? Aurait tu pu l’imaginer autre, l’aurait tu rêvé père de famille débonnaire, le grand Monsieur, comme ceux que l’on voit parfois sur le pancartes publicitaires animées qui parsèment les routes, où des familles joyeuses s’extasient devant un bol de céréales coupées aux amphétamines, du bonheur pour les enfants dès le matin !, imagine dérisoire de ce qui n’est plus, n’a peut être jamais été, aurais tu pu vivre une autre vie, de celles auxquelles tu n’a jamais goutées ? Est-ce le destin qui t’a précipité dans de mauvais bras ? Ou simplement ton idiotie ?
La question résonne, la remarque lui arrache un regard d’étonnement. Non, il n’a pas l’habitude, d’interrogations de la sorte. Un nom, c’est une caractéristique bien inutile dans le milieu où il travaille, un nom c’est un peu trop lourd, un peu trop embarrassant, un nom ça teinte d’humanité l’objet que l’on convoite, vraiment, un nom, question superflue que celle-ci, dans mon monde on parle peu, un debout ou couché ?, avec ou sans ?, avale ou avale pas ?, parfois, rien de plus, le reste n’est que gémissements mêlés. Un nom. Vraiment ?
Regard vers le Monsieur et ses yeux qui le scrutent, regard vers le liquide carmin qu’on vient de poser devant lui, regard vers le Monsieur, attendre que celui-ci porte les lèvres à sa boisson avant de faire de même, boire à petites gorgées timides, avant de se remémorer, que celui-ci attend sans doute une réponse.
-Pardon. Je m’appelle A … Abel.
Il se tait un instant, cherchant une réponse légèrement plus construite, gêné par le silence qui s’installe, par l’impression d’avoir raté quelque chose. Peut être devrait-il d’abord lui retourner la question.
-Et … vous ?
Le liquide flotte dans son verre comme un trésor, c’est doux, c’est sucré et cela piquote à la fois, c’est une petite folie, qu’il n’aurait pu se permettre de s’offrir, chaque pièce doit être gardée afin de pouvoir s’offrir ses pilules libératrices. C’est agréable pourtant.
-C’est … c’est bon. Merci Monsieur. Murmure t’il, les yeux plongés dans son verre.
Qu’elle est frêle l’innocence en liberté.
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