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 Une manière peu glorieuse se justifie t-elle ? [PV Lilly]

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Une manière peu glorieuse se justifie t-elle ? [PV Lilly] Vide
MessageSujet: Une manière peu glorieuse se justifie t-elle ? [PV Lilly]   Une manière peu glorieuse se justifie t-elle ? [PV Lilly] Icon_minitime1Sam 28 Aoû - 10:46

Humph… C’est une bien triste nouvelle que voilà, dis donc. Un travail qui va demander un peu plus de finesse que souvent, et des pincettes plutôt que des gros bras. Mais l’heure n’est plus aux tergiversations, de toute manière. Ce plan n’a pas été élaboré par le maître du monde, ou du moins de celui de la demoiselle, mais par elle-même. Il ne peut donc pas se permettre de rater. Bien sûr, un échec reste plausible, mais autant dire qu’il n’est pas envisageable. En partant sur cette base, les risques semblent moins grands, même s’ils demeuraient existants. Quoi qu’il en soit, Ianthe travaillerait en solo. Oui, c’était le mieux à faire, une bonne intervention sans personne dans les pattes pour lui gâcher le travail.
La jeune femme était actuellement en train de revoir toutes les possibilités qu’elle avait envisagé, et de vérifier que tout était au point. Logiquement, rien ne devait foirer. Si tout se passait selon ses prévisions, avec une précision digne d’un mécanisme d’horloge, elle allait pouvoir gagner un certain nombre de points dans un certain domaine. En clair, elle pourrait compter sur un nouvel appui et reconsidérer sa position stratégique au sein de la mafia. Une alliance forcée, voilà ce qu’elle souhaitait. Il fallait juste qu’elle se montre convaincante et puisse corrompre aisément les individus ciblés. Ceux-ci travaillaient officieusement sous les ordres du parrain, et dépendaient donc d’un de ses bras droits. Ce n’était pas elle, la gracieuse et délicate princesse qui était adulée et respectée par ces gens, mais bel et bien un autre, un de ces bouffons qui avait l’insigne honneur d’évoluer dans la sphère très restreinte du père de tout Venise.

« Hum… »

Tout était paré, l’action allait pouvoir débuter. Le spectacle ne serait pas des plus grandioses, mais seule la fin comptait. Dans une dizaine de minutes, voire un peu plus si on ajoutait le temps de la prise en main de la cible, tout serait joué. Ianthe allait peut-être disposer d’un léger atout supplémentaire. Mais dans la conquête du pouvoir, elle ne pouvait se permettre d’ignorer le moindre détail. Tiens, en parlant de détail, voilà où celui-ci était terré en ce moment, vraisemblablement. L’école. La principale branche de formation du président à vie de cette magnifique cité. C’est ici qu’était endoctrinés massivement les gamins, et c’est d’ici qu’ils ressortaient avec un sourire un peu moins grand, mais certainement plus appréciable pour les autorités en place. Après tout, chaque Etat dans le monde procédait de la même manière. On inculquait en masse les valeurs de la société, bonnes ou mauvaises, pour bourrer le crâne et éviter toute déviance créatrice ou évolutive. Les gosses n’allaient quand même pas changer ce pays, il était très bien comme ça. Ils avaient la chance d’avoir le meilleur homme possible à sa tête, alors qu’ils n’aillent pas se plaindre.
Ianthe souriait toute seule en y songeant, adossée au mur de l’enceinte de l’école. Bien sûr, elle aurait put entrer aisément, aller trouver celle qu’elle cherchait, et lui poser tout un tas de questions nécessaires pour faire avancer les choses. Mais un peu de diplomatie s’imposait. Elle ne devait pas se montrer trop agressive. Lorsque la gamine serait avec elle, il faudrait qu’elle en sache plus et ne rentre pas immédiatement dans le vif du sujet. Ses parents sauraient très vite que la vie de leur gamine serait entre les mains de la diva, et ils réagiraient de façon à ce que tout se passe bien, n’est-ce pas ? Il n’y avait pas besoin de compliquer les choses. Qu’ils écoutent, se taisent, se prosternent, et leur petite protégée n’aurait rien. Dans le cas contraire, la petite chose à laquelle ils devaient tenir éperdument paierait pour eux. La jeune brune ne voulait pas cela, c’est pourquoi il fallait qu’elle réussisse. Mais rien n’était moins sûr, avec une môme comme ça. Ah, les jeunes d’aujourd’hui…
Ça y est, ils arrivaient ! Les premiers commençaient à sortir. Cinq heures avaient sonnés il y a une poignée de secondes et, déjà, les plus empressés quittaient ce lieu presque saint pour goûter un soupçon de liberté. Ah, l’insouciance de la jeunesse…

« C’est bien toi la fille des Romano ? »

Ianthe avait rapidement repéré sa proie au milieu des nombreux enfants sortant de là. À son âge, elle n’était pas parmi les plus petits, mais ne faisait pas non plus partie des plus grands. Certains restaient à l’école plus longtemps, atteignant parfois quinze, seize ans même. Mais ce n’était pas cela qui avait convaincu la grecque qu’elle avait mis la main sur le bon numéro. Une photo qu’elle avait sur elle était bien plus efficace que sa mémoire. Qui restaient excellente, au demeurant. Aussi, ayant approché de la gamine pour lui posé sa question, elle n’avait pas fait preuve de la moindre agressivité. Au contraire, son visage était radieux, affichant un sourire enjoué et ensoleillé. Heureusement, le temps était de la partie pour lui permettre de faire une prestation loin d’être mauvaise.

« Tu es… Lilly, c’est bien ça ? »

Jouer la carte de l’ignorance, de l’incertitude. Pour le rôle qu’il lui fallait interpréter, la mafieuse avait choisi de n’être pas la plus assurée du monde. Il suffisait d’instaurer un climat d’entente et de détente. SI la jeune italienne se rendait compte de la supercherie, ce serait certainement un peu dommage, mais elle ne pourrait probablement pas refuser l’invitation de quelqu’un ayant fait le déplacement pour venir la chercher. À moins, bien sûr, qu’elle n’ait des principes. Néanmoins, Ianthe se reposait sur ses modestes talents de comédienne, mais surtout sur son calme et sa gentillesse naturelle. La collégienne ne pouvait avoir peur d’elle.

« Tes parents avaient quelque chose de prévu aujourd’hui, alors ils m’ont demandé de venir te chercher. »

Evidemment, il fallait que tout fonctionne à merveille maintenant. Si ses hommes n’avaient pas réussi à intercepter les parents de la jeune fille pour lui remettre le mot les informant de l’enlèvement, ou que cette dernière doutait et refusait de suivre, ce ne serait pas aussi simple. Espérant fortement, la demoiselle qui souhaitait fortement ne pas avoir à forcer sa victime attendit une réponse lui annonçant que la première partie du plan fonctionnait. Un regard tendre et amical devrait ajouter du poids à ces quelques mots prononcés. Un sourire, encore, doux et entrainant, et le tour serait joué…
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MessageSujet: Re: Une manière peu glorieuse se justifie t-elle ? [PV Lilly]   Une manière peu glorieuse se justifie t-elle ? [PV Lilly] Icon_minitime1Dim 29 Aoû - 22:32

    Apprendre. Retenir. Savoir. Connaître. Pourquoi ? Pourquoi étais-tu assise sur cette chaise, à écouter un vieux monsieur postillonner ses connaissances, écrivant de son écriture tordue des mots illisibles ? Pourquoi étais-tu là, à regarder ce tableau noir, rendu légèrement gris par la craie, dans la surface était recouverte de règles de grammaire dont tu te moquais bien ? Pourquoi étais-tu là, au deuxième rang, épargnée grâce à ta voisine de devant des crachats accidentels du professeur, regardant cette porte close, qui dans quelques minutes sera ouverte par un élève pressé de sortir de cette salle de classe étouffante, alors que résonnera dans les couloirs une fine sonnerie ? Délicieuse mélodie, que tes camarades et toi adoriez entendre. Particulièrement lorsque le jour était aussi clément, le ciel aussi bleu et que soufflait sur cette ville de malheur une légère brise, un délicat vent, qui faisait voler tes cheveux et ta robe rose pâle, achetée il y a longtemps ; tu te souvenais encore de ce matin, alors que tu déambulais dans les rayons, traînée par ta mère qui grognait et pestait contre le temps qui passait, les aiguilles de sa montre qui tournaient, encore et encore et ce satané magasin qui ne désemplissait pas. Toi, ce jour-là, tandis que le téléphone portable de ta génitrice sonnait, tu avais pris une robe au hasard et montré cette dernière à maman. Pour pouvoir sortir respirer, enfin, et ne plus sentir cette odeur de vêtements neufs qui régnait alors. Maman avait acquiescé, avait souri de ce sourire faux, qui se peignait sur son visage dès que tu entrais dans une quelconque pièce et pris la robe avec beaucoup de soin ; car elle croyait bêtement, niaisement, que tu désirais réellement porter cet habit. Car maman, elle ne sait pas ce que tu veux, ce que tu aimes ; elle approuve. Tout simplement. Sans chercher à comprendre, sans creuser un peu plus loin. Elle hoche la tête. Et toi, tu lui souris, aussi, pour ne trahir ta tristesse. Tandis que les larmes te montaient aux yeux, tu croisas le regard du professeur, posé sur ta frêle personne qui tremblait légèrement. Ses yeux ronds te fixaient, emplis de pitié. Pitié qui te répugna. Tu voulus lui hurler que tu étais très heureuse de la vie que tu menais, mais la sonnerie retentit alors que tu ouvrais la bouche, les sourcils froncés, prête à en découdre. Le professeur retourna à son bureau, lentement. Les élèves, eux, fuirent la salle, fourrant les affaires dans leur sac afin de quitter la pièce au plus vite. Tu les imitas, avec rapidité. Sortir. Il te fallait sortir. Et parler. Hibou, Hibou. Tu voulais le voir. Tout de suite. Maintenant. Et tout lui dire. Et te dévoiler une fois de plus. Pour évacuer ton chagrin.

    « C’est bien toi la fille des Romano ? »

    Seulement, le sort en a décidé autrement. Seulement, il fallut que tu la rencontres. Cette femme étrange qui vient à ta rencontre. Qui interrompit ta course folle, en prononçant ton nom. Romano. Tu tournas la tête vers cette demoiselle aux yeux encre, plongeant ton regard dans le sien, bleu. Tu contemplas quelques instants son visage poupin, pâle, si pâle. Tu cessas de courir, restas debout là, face à elle et à son sourire. Pourquoi parvenait-elle à sourire, alors que tu allais si mal ? Pourquoi était-elle heureuse, alors que tu souffrais ? Pourquoi tant de joie, dans ce rictus grossier ? Soudain, tu lui en voulus de connaître le bonheur, tandis que tu pataugeais dans ton malheur. Tu lui en voulus de toute ton âme, de ton petit être et tu fronçais les sourcils, les larmes aux bords des yeux. Partir. Seul partir comptait. Tu te moquais bien de ce que pouvait dire cette femme étrange qui interrompait le flot de pensées noires qui traversaient ton esprit de part sa présence quelque peu inquiétante ; toi tu ne voyais que le chemin que tes pieds devaient encore parcourir pour pouvoir te jeter sur la canapé de Hibou et pleurer à ton aise, en étouffant tes sanglots dans un coussin. Le reste ne possédait alors aucune quelconque importance.

    « Tu es… Lilly, c’est bien ça ? »

    Néanmoins, que sa bouche prononce ton prénom te surprit. Tu haussas un sourcil, soudain attentive. Intriguée. Que voulait-elle, cette poupée de porcelaine qui au moindre pas semblait manquer de se briser ? Que voulait-elle, cette barbie parfaite à la beauté enivrante ? Que voulait-elle, à toi, qui ne souhaitais de son côté que fuir cet endroit maudit, puant la misère ? Jolie petite fillette en robe, qui fixait de ses grands yeux bleus, bien moins envoûtants que ceux de la demoiselle, cette dernière justement, curieuse. Et tes yeux lui demandaient pourquoi était-elle venue perturber sa vie de son apparition subite et imprévue, selon tes plans, ceux que ton cerveau avait créé, ce que tu avais prévu. Par quel hasard encore ? Quel coup le destin nous réservait-il une fois de plus ? Ta réponse ne se fit pas tardé et vint à toi sur un plateau d’argent.

    « Tes parents avaient quelque chose de prévu aujourd’hui, alors ils m’ont demandé de venir te chercher. »

    Et tu fonds en sanglots. Et tu pleures. Encore et encore. Sans cesser, à un seul instant. Tes mains trouvent le haut de la femme et, entre de hoquets, tu lâches :

    « C’est vrai ? Ils avaient prévu de venir ? Ils voulaient venir ? Vraiment ? Honnêtement ? »

    Ils voulaient être avec toi ? A côté de toi ? Proche de toi ? Près de toi ? Tu es si contente de cette nouvelle ! Alors ils ne te haïssent pas ? Alors ils veulent bien de toi ? Alors, maintenant, ils feront attention à toi ? Peux-tu lui jurer, mademoiselle la poupée ? Peux-tu lui jurer ? Peux-tu lui dire « je te le promets » à cette gamine sanglotante qui s’accroche à toi ? Oseras-tu ? Lui mentiras-tu ? Pour réussir ton plan ? Pour parvenir à tes fins ? Mais seras-tu seulement capable de ne faire aucun faux pas ? Aucune erreur ?

    « Dis moi ! Réponds moi ! Répète le moi ! S’il te plaît. S’il te plaît ! »


    Et les larmes coulent sur ta jolie robe, perles salées qui dégringolent sur ta joue, traçant sur ta pâle peau des sillons mouillés.
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MessageSujet: Re: Une manière peu glorieuse se justifie t-elle ? [PV Lilly]   Une manière peu glorieuse se justifie t-elle ? [PV Lilly] Icon_minitime1Lun 30 Aoû - 0:16

Une réponse, mais pas celle attendue. Ianthe avait bien senti que quelque chose ne tournait pas rond, en voyant la jeune fille venant vers elle. Ce n’était pas du doute, ce n’était pas du mépris, ni quoi que ce soit du genre. C’était certainement tout autre chose que la grecque devait prendre en compte. Dans les yeux de la gamine, il y avait ce petit détail qui changeait la donne, qui allait donner une crédulité accrue à celle-ci, et renverser plus ou moins la situation. Elle était venue à elle, ce qui fait que la mafieuse ne s’était pas trompée à ce niveau. Elle lui avait même adressé la parole, mais c’est là que tout avait commencé à capoter. Pourquoi des pleurs ? Pourquoi une telle réaction ? C’était un sentiment exacerbé que la môme laissait entrevoir. Et, plus grave encore, elle s’en prenait à la diva, la tenant et l’agressant presque. Bon, cette dernière était assez réfléchie et analyste pour comprendre que la situation n’avait rien de dramatique et qu’elle ne risquait rien. Mais il y avait l’échec. Il planait au-dessus de sa tête tel une épée de Damoclès. L’échec, ce fléau, celui qui l’éloignerait encore un temps soit peu du parrain. Cette petite n’allait quand même pas la conduire à faillir. Elle n’oserait pas faire cela, même inconsciemment. Pourquoi fallait-il donc revoir la stratégie, les négociations à peine entamées ? Les yeux de la brune s’étaient un peu agrandis à cause de la surprise. Ils avaient cligné un instant, et un éclair de lucidité l’avait frappé. Sans le savoir, elle avait frappé juste. À côté, très certainement, dans un premier temps, mais précisément là où il fallait, en fin de compte. Au lieu d’atteindre l’esprit de l’écolière, et de lui bloquer toutes ses possibilités d’évasion, elle avait atteint son cœur. Ses larmes coulaient, sa tristesse ne pouvait être simulée. Cet emportement en était la preuve, non ?

« Oui, ils voulaient venir… Je suis désolée… »

En voilà un méchant mensonge. Peut-être redonnerait-il un brin de joie à la petite aux cheveux clairs, mais ce n’était tout de même pas un fait des plus brillants. Tant pis. Si c’était suffisant pour réussir à bien cette mission, pourquoi ne pas jouer avec les sentiments ? Ianthe se moquait bien de cette gamine, non ? Elle n’allait quand même pas se laisser amadouer par des émotions subites et… un rien blessantes. Mince… Un sourire gêné apparaissait sur le visage délicieusement pâle de la truande.

« On ne fait pas toujours ce que l’on veut, dans la vie. Mais il ne faut pas se fier aux apparences. Si tu savais comme ils tiennent à toi, tu ne douterais pas de leur amour pour toi… »

Message à double sens que Ianthe aurait très bien pu prendre pour elle-même. Evidemment que l’on n’a pas toujours ce que l’on souhaite, son existence en est bien la preuve. Mais il faut se battre, n’est-ce pas ? Un jour, elle triompherait certainement et retrouverait son sauveur. Cette petite idiote l’y aiderait à sa manière, qu’elle le veuille ou non. C’est pour ça qu’elle devait lui caresser doucement les cheveux, toujours avec ce même sourire. Par la même occasion, elle lui essayait ses larmes tendrement. Ne pas faire preuve de violence, ne pas brusquer la jeunette. Elle semblait déjà bien assez bouleversée comme ça. Mais au moins, dans ces conditions, jamais elle ne songerait à se méfier d’elle. Les apparences sont souvent trompeuses, hélas.

« Est-ce que tu veux aller faire un tour, ou bien rentrer directement ? Je connais un parc très agréable où nous pourrions profiter du soleil et apprendre à nous connaître. »

Avait-elle embrayé trop vite sur la suite ? Elle ne pouvait se permettre de laisser les circonstances en suspens. Selon toute logique, les parents devaient être au courant de ce qu’il se passait, maintenant. Eux, qui gravitaient dans le monde de la corruption et de la magouille, devaient bien se douter que quelque chose n’allait pas et que leur gamine risquait gros. Même si les intentions de la pseudo-déesse n’étaient pas mauvaises et que la collégienne devait seulement servir d’appât ou d’assurance, il n’était pas exclu que la suite se déroule d’une manière moins appréciable. Ianthe attendrait donc un signal venant de ses sous-fifres, et relâcherait sa victime lorsque tout serait réglé. Ou peut-être pas. Tout dépendrait d’eux. Le doute s’était donc emparé une fraction de seconde de la kidnappeuse à la réaction de celle qu’elle avait approché. Elle ne tarissait pas d’éloges les parents, quels qu’ils soient, mais en venait à espérer qu’ils aiment réellement leur progéniture. Celle-ci ne pouvait pas être si délaissée. Sinon, tout son plan pourrait en pâtir. Pas bien.

« Je veillerai sur toi et chasserai tes larmes. D’accord ? »

Il fallait rétablir un équilibre moins précaire et obtenir sa libre coopération. Si elle se sentait brusquée, bafouée, elle commencerait à vouloir changer la manière de procéder de la créature sculpturale. Et il y a des choses qui ne sont pas négociables. Lilly l’apprendrait à ses dépends, s’il le fallait. Pour le moment, il convenait qu’elle lâche sa compagne de fortune et accepte de la suivre…
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MessageSujet: Re: Une manière peu glorieuse se justifie t-elle ? [PV Lilly]   Une manière peu glorieuse se justifie t-elle ? [PV Lilly] Icon_minitime1Lun 30 Aoû - 3:39

« Oui, ils voulaient venir… Je suis désolée… »

Incompréhension. Désolée de quoi ? Ils voulaient venir ! Ils voulaient venir te voir ! Cela suffit ! Cela est amplement suffisant ! Pourquoi donc devrais-tu être triste que, finalement, ils aient eu un empêchement ? Ils avaient prévu de venir ! Peu importe le reste ! Ils avaient fait attention à toi. Pour une fois. Pour une fois, leurs pensées avaient été destinées à toi, leur progéniture bavarde et constamment en mouvement, à qui ils vouaient un amour hypocrite, des sourires dégoulinant de niaiserie et de fausseté. Tu relâches ton emprise. La dame ne comprenait pas. La dame ne comprenait rien. Les adultes ne comprenaient jamais rien. Sauf Hibou. Hibou comprenait tout ce que tu lui disais. Tout ce que tu ressentais. Il savait à quoi tu pensais, ce que tu éprouvais. Hibou lisait dans toi comme dans un livre ouvert ; avec une facilité déconcertante. Et il jubilait du pouvoir que lui conférait ce fait ; mais toi, tu ne voyais que ses sourires rassurants, entendais que ses mots doux. Et bêtement, tu croyais ton ami comme toi. Et stupidement, tu lui accordais toute ta confiance ; prête à le suivre jusqu’en Enfer, prête à mourir pour ses beaux yeux, prête à sacrifier sa vie à son œuvre. Sans se rendre compte de quoique ce soit. Sans savoir que derrière ses regards se cachaient un mépris sans borne. Sans savoir que derrière chacune de ses phrases se cachait de la pitié. Sans savoir que derrière chacun de ses sourires se cachait une hypocrisie flagrante, que, aveugle, tu ne devinais même pas ; tu buvais ses mensonges, croyais en son amour à ton égard et te raccrochais à tes espoirs, de peur de sombrer dans le noir le plus complet, dans le gouffre de la solitude, dans les abysses du chagrin. Tu pensais avoir encore une quelconque chose, mais tu ne possédais plus rien. Seulement, toi, tu ignorais tout. Peut-être était-ce mieux ainsi ; la vérité t’aurait tuée.

« On ne fait pas toujours ce que l’on veut, dans la vie. Mais il ne faut pas se fier aux apparences. Si tu savais comme ils tiennent à toi, tu ne douterais pas de leur amour pour toi… »

Le sourire qui était né sur tes lèvres laissa place à une expression curieuse, trahissant la bien bête erreur que vient de commettre la demoiselle. Tu plongeas son regard dans le sien. Pourquoi mentait-elle ? Pourquoi te dire que ses parents possédaient une quelconque affection à ton égard alors que tu devinais aisément le contraire ? Alors que tu connaissais cette vérité ; tu étais pour eux une gêne sans nom pour leur carrière, qui perturbait leurs plans et influençait de part sa présence le bon cours des choses. Leur créant ennuis sur ennuis, soucis sur soucis. Tu savais que trop tout le grabuge que tu provoquais, simplement en existant ; si tu osais bouger, cela était encore pire. Jamais cependant, ils haussaient la voix alors que tu étais dans la même pièce ; peut-être avait-il peur que tu répètes cet évènement à autrui ? Que certains en profitent ? Que leurs ennemis interviennent ? Toujours était-il que, au lien de se mettre en colère, ils souriaient. Ils riaient. encore et toujours. Et toi, tu pleurais. Et toi, au fond, tu aurais préféré les voir se fâcher contre toi et tes bêtises, tes allers-retours entre votre appartement et celui de Hibou. Et toi, au fond, tu aurais préféré te savoir véritablement haïe au lieu de parfois en douter, dans un élan optimiste de gaieté. Et toi, au fond, tu aurais préféré ne plus douter de leurs sentiments respectifs, rétablir cette vérité fuyante, que l’on te cachait. Bien que tu te doutais que tu serais répugnée par ce que tu aurais vu. Bien que tu te doutais que tu serais dégoûtée de leur attitude. Bien que tu te doutais que mieux valait fermer les yeux. Et oublier.

« Est-ce que tu veux aller faire un tour, ou bien rentrer directement ? Je connais un parc très agréable où nous pourrions profiter du soleil et apprendre à nous connaître. »

Non, non. Il faut que tu ailles voir tes parents et les remercier. Les embrasser quand bien même ils ne voudraient pas. Les serrer dans tes fins bras. Et les bénir. Amour ou haine ? Cela ne possédait aucune importance ; ils avaient pensé à toi. Ils avaient fait un pas vers toi. Ils avaient tendu la main vers toi. Que ce soit pour te ridiculiser, ou non, ils ont adressé à ta personne un signe. Ce signe que tu as prié les soirs froids, quand la nuit était encre et la lune ronde. Un simple signe qui a suffi, ce jour-là, à faire ton bonheur ; tu souris à la demoiselle.

« Je veillerai sur toi et chasserai tes larmes. D’accord ? »

Tu trépignas sur place, soudain, retrouvant ta joie naturelle. Et ta timidité ; tu rougis, en te rendant compte de ton attitude quelques secondes auparavant. Puis tu oublias bien la convenance, levas les bras, tes doigts pointés vers le ciel.

« Désolée ! Mais je suis pressée ! Je dois aller leur dire merci. »


Une bouffée de joie. Tes pommettes devinrent rouges.

« Peut-être même que je les appellerais papa et maman ? »

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MessageSujet: Re: Une manière peu glorieuse se justifie t-elle ? [PV Lilly]   Une manière peu glorieuse se justifie t-elle ? [PV Lilly] Icon_minitime1Lun 30 Aoû - 8:09

Tout n’allait pas en s’arrangeant. Dommage, n’est-ce pas ? Un brusque bouleversement, à cause d’une pauvre erreur de la part de la demoiselle brune, et s’en était fini de la tranquillité de ce plan. Ce n’était même plus la peine d’espérer quoi que ce soit, visiblement. Le revirement soudain qu’avait opéré Lilly devait contredire toutes les lois de morale. Enfin, de la morale mafieuse, celle qui voulait qu’un plan bien orchestré et parfaitement exécuté amène à une heureuse conclusion. Ianthe avait failli. Elle avait sacrément foiré. Sans savoir sur quel point elle avait pu manquer de bon sens, elle en revenait toujours à la même fin. Cette petite allait partir. Elle lui glissait lentement mais sûrement entre les deux. Hé, non !

« Attends… »
Parole désespérée. Fin du jeu. La grecque aux traits fins et à l’allure indéniablement digne des plus grands top-models ne pouvait plus se permettre de s’adapter. Elle avait encaissé trop de fautes, son plan avait subi trop de dégâts. Le game-over n’était vraiment plus très loin. Alors, même si c’était peine perdue, il fallait qu’elle trouve une manière de se dégager de cette situation trop mauvaise. Une affaire mal engagée ne valait plus forcément la peine, mais ce n’était certes pas une raison pour fuir ses responsabilités.

« Ce serait certainement mieux d’aller faire un tour avant. Je serais contente de pouvoir en apprendre plus sur toi, et… »

À quoi bon ? Pouvait-elle espérer pouvoir convaincre la jeune fille de la suivre et de l’écouter en continuant sur cette même ligne de conduite ? Comme elle l’avait pensé plutôt, c’était perdu. La collégienne avait retrouvé un entrain qui n’avait plus rien à voir avec elle. Avec son mensonge, si. Mais seulement avec lui, alors. Fallait-il persévérer dans cette voix ? Bof…

« Tu ne peux pas rentrer maintenant. »

Voilà, c’était dit. C’était sans doute les meilleurs propos qu’elle puisse tenir. Les plus ridicules aussi, cependant. La diva était partie sur une mauvaise pente, glissante et fort dangereuse. Parce que la petite blonde ne pourrait pas l’y suivre, et que tout allait continuer à s’envenimer. Calmement mais sûrement, il convenait de rattraper ce petit dérapage. Ianthe n’avait pas pour habitude de faire ce genre de faute dans une conversation, contrôlant habituellement tout, mais voilà que c’était fait. Réparer le tout ? Impossible. Corriger avec force, voilà ce qu’elle avait à faire.

« Je ne peux pas te dire pourquoi. Sinon, évidemment, l’effet de surprise serait gâché, n’est-ce pas ? »

Sourire. Sourire à tout prix. Eviter de faire apparaître cette expression d’amusement comme fausse. Ne pas montrer à quel point la gamine pouvait être trompée. Continuer sur un nouveau lancer. Une surprise, un cadeau, un geste maladroit de la part des parents, la préparation d’un évènement finalement inexistant. Celle qui évoluait dans l’entourage du parrain tentait de s’assurer une nouvelle prise. Ne pas lâcher, surtout. Sa main était sur le bras de la jeune ? C’était si grave que ça ? Cela montrait juste son empressement, calculé cette fois. Elle insistait et avait besoin d’être suivit. Alors, pour expliquer tout cela avec calme, quelques paroles supplémentaires étaient nécessaires.

« Je suis maladroite, je t’en ai déjà trop dit. Mais il faut que tu me promettes de me suivre sans chercher à savoir. Sinon, tout ce qu’ils ont préparé depuis si longtemps n’aura servi à rien. Tu comprends ? »

Les doigts de fée de la jeune femme caressaient lentement l’épaule puis le bras de sa vis-à-vis, à mesure qu’ils s’éloignaient pour que sa main vienne peu à peu se refermer. Les gestes étaient doux et sans conséquence. Tout ce qu’elle voulait, maintenant, c’était s’assurer que le piège se refermait bien sur sa proie. Une proie étrange, à la fois naïve et coriace. On aurait dit qu’elle n’était pas seule dans sa tête, cette gamine. Peut-être avait-elle comprit la tentative de manipulation de la grecque sans parvenir à s’en dépêtrer. Ses réactions infantiles prouvaient qu’elle ne pouvait être une adversaire de poids. Mais sur ce terrain particulièrement instable, il ne faisait pas bon faire le moindre faux pas. Un esprit endormi mais aiguisé se trouvait à lutter contre celui de Ianthe. La deuxième manche ne faisait que commencer et requêterait possiblement l’usage de la forme. À ce moment, la tueuse se demanda si elle n’aurait pas du faire appel à un de ses hommes particulièrement vigoureux pour faire preuve de plus de poigne. Ça n’aurait pas fait très propre dans un tel endroit, rempli de gamins, mais aux grands maux les grands remèdes. Pour le moment, au moins, elle s’était fondue dans l’ambiance. Il ne manquait plus qu’un peu de réussite pour mener à terme ce travail très spécial…
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MessageSujet: Re: Une manière peu glorieuse se justifie t-elle ? [PV Lilly]   Une manière peu glorieuse se justifie t-elle ? [PV Lilly] Icon_minitime1

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